Connu, ce géant
de la musique Africaine et de la musique contemporaine, le maître dont l’œuvre
est reconnue en Afrique, aux Etats-Unis, en France, dans le monde entier, a
fait l’objet d’une rétrospective sur sa véritable dextérité à travers son
instrument fétiche : le « dôdô ». Une projection filmique
du célèbre cinéaste Ivoirien ; le Professeur Idriss Diabaté, à l’Eglise
Saint-Merry dans la capitale de la République Française.
Au mois de
Septembre 2014 à Paris, maître Adépo YAPO est rentré dans l’histoire de
l’Eglise Saint-Mery, avec à ses côtés Aly Kéïta, le créateur du balafon
chromatique, le saxophoniste et clarinettiste Souleymane Ouattara et le
guitariste Déka Koma, pour ce magnifique concert donné en ce jour du 22
Septembre.
Lors de cette
journée dédiée aux cultures Ivoiriennes, « le Vohou-Vohou » fut
largement représenté par trois grandes générations. Rassemblant une très grande
variété d’influences au niveau techniques, les artistes Kra N’Guessan, Youssouf
Bath, Dimbeng et les performeurs (les hommes canettes) des trois générations,
de par leurs génies pluridimensionnels (peintures, installations et
performances), ont su satisfaire les pulsions énergétiques du public Parisien.
Maître Adépo
YAPO, cet éminent compositeur et musicologue Ivoirien, Chevalier de l’ordre du
Mérite Culturel du Ministère de la Culture et de la Francophonie, Inspecteur au
Ministère de la Culture et de la Francophonie a été Directeur du
Développement et de la Recherche du Centre régional de L’Action
Culturelle (CRAC) de Lomé au Togo.
Comme un cœur
qui bat au chœur d’une naissance plurielle des normes culturelles et
ancestrales, Maître Adépo YAPO a rempli cet immense océan, de
son savoir, en enseignant comme expert à l’Institut Supérieur des Arts de
Guinée (ISAG à Dubréka). « Né en 1951 à Bécédi-Anon (son village), Maître
Adépo YAPO, affectueusement appelé par ses disciples, a commencé sa
vie musicale dès son entrée à l’Institut National des Arts (INA)
d’Abidjan en 1968. Ayant appris les règles de la musique savante occidentale,
il a déjà commencé à faire des arrangements sur des mélodies traditionnelles de
sa culture « Akyé », groupe ethnique dont il est issu. « Assona »,
un titre qu’il a harmonisé et orchestré, est passé du monde profane à la
musique religieuse des églises catholiques, chant d’allégresse. »
Une
identité à l’échelle mondiale
Personnage
public, source intarissable du savoir, le Professeur Adépo reste l’un des
patrimoines immatériels et matériels dans les champs et culture de la
« musique et musicologie » de notre ère.
« En 1971,
il dirigeait l’orchestre de variété de l’INA avec le premier passage à la
télévision nationale. Après trois années d’études musicales à Abidjan, il part
pour Paris où le musicien est inscrit à l’Ecole Normale de Musique, boulevard
Malesherbes, pour des études supérieures. Inscrit en classe d’écriture et de
guitare, le musicien acquiert le langage et la haute technicité du
traitement des sons musicaux. C’est à juste titre que Pietro Bianchi qui le
connaissait à l’époque comparait son jeu de guitare à celui des maîtres
de la Kora dans un article publié dans «Escargot Folk» en 1975. Dans ce même
numéro, l’on faisait mention des grandes figures de la musique africaine
naissante, telles que Lamine Conté, Pierre Akendengué, Francis Bebey et Guem,
percussionniste marocain. »
S’agissant de
son implication dans le milieu scientifique, déjà en 1985, Adépo YAPO
appartenait à la grande Société savante dénommée : « Société
Française d’Ethnomusicologie ». Après 4 années, précisément en 1989, il
intègre le Conseil International de la Musique (CIM), puis en
1991 le Comité International des Arts Populaires.
Travailleur
inépuisable, il montre doublement des preuves sur ses compétences diverses et
est élu en 1997, au Comité Exécutif du Conseil International des Arts
Olympiques qui deviendra Arts Universels. Cette Organisation Internationale lui
attribua le titre de « Sénateur » pour son véritable amour doublé
d’une passion singulière et sa ferme entière contribution aux activités du
monde des arts.
Ce que nous
retenons chez ce maître, c’est l’ensemble de sa diversité culturelle attaché à
son humilité. Une mémoire très vivante au sommet de ses interventions aux
multiples symposiums, colloques, conférences et tables rondes à travers le
monde des sciences.
Cette tête à
penser, tout comme sa participation à ces différentes rencontres, retrace en
quelque sorte le bien fondé de son expertise en la matière. C’est sans doute ce
petit charme qui a fait de lui, un maître, souvent recommandé pour élaborer des
projets de types scientifiques et culturels dans des institutions au service de
l’éducation, des sciences, des arts et des sociétés. Nous citerons comme
preuves physiques :
-
Le Salon International des Industries Culturelles d’Abidjan (SICA).
-
L’Agence Ivoirienne de la Coopération Francophone (AICF) à
Abidjan ;
-
L’Université Atlantique d’Abidjan ;
Actuellement
membre du comité scientifique de plusieurs institutions culturelles et
académiques dont :
- International
Centre of African Music and Dance, (ICAMD) – University of
Ghana, Legon-Accra;
- Pan-African
Society of Music Art Education, (PASMAE) – Pretoria, South
Africa;
- Festival
Panafricain de la Musique, (FESPAM) – Brazzaville, R.
Congo ;
- Forum mondial
de la musique à Los Angeles (Etats- Unis). »
Maître
Adépo YAPO partage sa vie d’artiste et d’enseignant entre la Côte
d’Ivoire et ces parties du monde précitées.
Invité en 2006
par M. Koïchiro MATSUURA, Directeur Général de l’UNESCO, pour présider
l’un des ateliers de la 1ère Conférence Mondiale sur l’Education
Artistique, tenue du 06 au 09 mars 2006 à Lisbonne (Portugal), Maître
Adépo a consolidé une fois de plus son expertise en matière de critiques
littéraires et des valeurs esthétiques artistiques, culturelles à cet atelier.
Depuis 2008, ce
sénateur des Arts Universels est le 1er Vice-président exécutif du
Conseil Africain de la Musique.
Une
œuvre au service de son prochain comme relève
Adépo
YAPO, cette magie honorée, musicologue et professeur agrégé de
musique, fondateur en 1992 de l’atelier de recherche et de créations musicales
(ARC MUSICAL), est aujourd’hui le fruit mûr de tout un
continent. Au départ, les membres dudit atelier, en majorité des
étudiants, sont pour la plus part, de nos jours des cadres, des inspecteurs,
des agrégés en Arts, des enseignants de musique, des Docteurs en musicologie,
des chercheurs associés aux différents laboratoires de recherches et des
artistes émérites à travers les cinq continents.
De passage, nous
citerons Djottouan Hyacinthe, enseignant-chercheur, Aly Kéïta, artiste résidant
à Berlin en Allemagne, Souleymane Ouattara, artiste-ingénieur de son et de
lumière en Belgique, Feu Dr Tapé-Daléba Natty Eric, Leslie Gouhéré, Kapé
Marie-Josée, Don Kamet, Kossonou Henri alias Koss, Junior alias Senior Mutcho
Dinero, Emma Kouakou, Justine Saffoh, Mme Kadié Josiane Kouakou, Edwige
Kouassi, Yao Virginie, Marie Michelle Yapi, Aimé Akobé résidant au Canada,
Nathacha Koutouan résidante aux Etats-Unis, Tapé Pacôme, Serges Zamblé, Valérie
Assouan, Kossonou Noël, Nadia Aka, Lyze Aman, Pierre Boffouo Kouamé, Thierry
Diouf, Gilles Kouissoa …
Invité à la
première Edition de « La Voix de l’Afrique : Transmigration et
Créativité » en Norvège pour l’été 2015, le Maître promet pour ce moment
qui lui sera dédié, voudrait carburer à triple vitesse dans cette partie du
monde Scandinave. Il est à souligner que Maître Adépo a toujours enseigné la
rigueur dans le travail, comme l’âme de tout avenir, pour une solide
constitution de nos continents.
Par Désiré
AMANI,
in 100pour100culture.com, Url : http://100pour100culture.com/2014/11/musique-et-musicologie-maitre-adepo-yapo-la-consecration/