jeudi 14 juillet 2011

Un atelier de formation en stratégies de lutte contre la rage se tient à Adzopé

Cent médecins, infirmiers et sages-femmes issus des hôpitaux et centres de santé du district sanitaire d’Adzopé se retrouvent depuis mardi Adzopé, dans le cadre d’un atelier de formation sur les techniques de lutte contre la rage et sur les nouvelles méthodes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Initié par le ministère de la Santé et de la lutte contre le Sida, à travers l’Institut national d’hygiène publique (INHP), avec la collaboration de l’Institut Pasteur, cet atelier de formation vise à renforcer la capacité des équipes du district sanitaire sur la prise en charge des cas de morsures par des animaux domestiques atteintes de rage à travers les nouvelles méthodes de lutte adoptées par l’OMS.

Cette rencontre a également pour objet de reconnaître un cas d’exposition à la rage, d’en administrer un traitement local tout en pratiquant les protocoles de PPE.

Selon Pr Tiembré Issiaka, Dr Elia Aka Gilbernair et Adjogoua Edgard, formateurs issus de l’INHP et de Sanofi Pasteur, l’atelier consiste également à citer trois arguments épidémiologiques en faveur d’une rage humaine, en citer trois signes cliniques et donner un délai de notification des cas de rage déclarés.

Deux mille cas de morsures ont été enregistrés au premier semestre de l’année 2011 en Côte d’Ivoire, dont le département d’Adzopé qui est considéré comme une zone à risque de morsures. L’organisation mondiale de la santé évalue à 2 pour100.000, le taux de décès dû à la rage dans les zones urbaines et 3,6 pour 100.000 en zone rurale en Afrique.

A l’ouverture de l’atelier, le directeur départemental de la Santé d’Adzopé, Ouattara Seïdou, a invité les séminaristes à mettre à profit cette formation, afin d’adopter des stratégies de communication sur les avantages de la vaccination préventive et le protocole de vaccination préventive.

Cet atelier prend fin ce jeudi, indique-t-on.

(AIP), Source : http://news.abidjan.net/h/404515.html

vendredi 1 juillet 2011

Descente punitive des Frci: Le chef de terre de Yakassé-Mé trouve la mort; Des portés disparus; 4,5 millions de F CFA exigés aux villageois




Des blessés graves, mort du chef de terre, habitations saccagées et pillées. Le dimanche 5 juin 2011, Yakassé-Mé, comme bien de localités, a avalé, sans aucun digestif, la dose de plombs chauds que lui ont administrée des éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) de ce secteur. Cette sous-préfecture d'Adzopé (Tronçon Abidjan-Adzopé) a eu sa part de douleur et continue de verser des larmes, en attendant de s'acquitter de la somme de 4,5 millions de F CFA que leur réclament des Frci

Yakassé-Mé, gros village au relief accidenté, ''héberge'' une population cosmopolite. Autochtones, allochtones et allogènes s'adonnent à de nombreuses activités génératrices de revenus, dans une belle harmonie. '' Cette hospitalité est malgré tout une fierté pour le peuple Attié de Yakassé-Mé qui a accueilli sur ses terres tous ses ''frères'' venus d'ailleurs '', confie Adomon Charles, paysan, ressortissant du village. Ce dimanche 12 juin 2011, en fin d'après- midi, le soleil avait retiré ses rayons de cette localité paisible qu'arrosait une fine pluie. A l'entrée principale de Yakassé-Mé qui côtoie l'axe Abidjan-Adzopé, des vendeurs à la criée et autres commerçants hèlent d'éventuels clients. Ce n'est pas la grande affluence en ce lieu qui grouille, habituellement, de monde. Des cars, des minicars de transport en commun et des taxis-brousse débarquent ou embarquent des passagers, déchargent ou chargent des bagages de toutes sortes...Au centre du villages, se tient un petit marché qui peu à peu se vide de ses clients. Dans quelques cours, des hommes devisent tranquillement, des femmes s'affairent pour le repas du soir, quand des bambins poussent çà et là des cris joyeux ou des pleurs, perçant de temps à autres le silence du village... Pourtant derrière ce décor, Yakassé-Mé supporte atrocement sa douleur et ses peines, se laisse ronger par ses craintes, suite à la descente musclée, nuitamment, des éléments des Forces républicaines sur ce gros village. Des témoins que nous avons rencontrés lors de notre passage dans le village, nous ont, tous, donné la même version des faits.
En effet, le dimanche 5 juin 2011, en fin de matinée, une dame du village, Apie Valérie, se présente au poste des Frci et se plaint du fait qu'une autre femme du village se paye du bon temps avec son homme et qu'elle en a par dessus...les cheveux. Du coup, des soldats ''républicains'' se jettent dans un véhicule pick-up et foncent en trombe dans le village pour régler cette affaire. Cette conduite est jugée dangereuse par des villageois qui le font savoir ouvertement aux éléments des Frci. Ces derniers n'apprécient pas ces remontrances. '' Vous êtes qui vous, pour nous faire ces remarques ?'', lance aux plaignants un des hommes en tenue. D'un côté comme de l'autre, le ton monte, on décoche des flèches d'injures et d'insultes de toutes natures et la bagarre éclate, puis se généralise. Un soldat Frci ouvre le feu. Trois personnes sont grièvement atteintes, à la cuisse, au bras et à la cheville. Le véhicule pick-up des Frci est détruit. Informé, le chef du village, Nanan Assi Dédé Paul, prend langue avec le chef de poste Frci pour que s'arrête la bagarre. Mais la situation semble incontrôlable. La chefferie s'implique davantage, demande pardon, présente des excuses et avant la tombée de la nuit, elle obtient auprès du commandement des Frci de ce secteur le retour immédiat au calme.
Aux environs de 23 heures, au moment où tout semble se calmer, Yakassé-Mé est assailli par un détachement de soldats Frci, aux sons d'un orchestre de tirs à l'arme automatique. C'est donc cette heure qu'ont choisie les soldats ''républicains'' pour laver ''l'affront'' d'il y a quelques heures. Des habitants sont projetés hors de leurs maisons. Hommes, femmes, enfants, de tous âges, sont battus, torturés. De nombreuses habitations sont saccagés, des biens sont emportés. Les veinards trouvent refuge dans la brousse et dans les villages environnants. Le chef du village, qui n'en revient pas, est séquestré et molesté. On lui reproche de cacher des armes chez lui. La porte de sa chambre est fracturée et toute sa cour est passée au … fusil fin. Le chef de terre, N'da Becho Fulgence, dans sa fuite, ne peut supporter la cacophonie des tirs. Il pique une crise cardiaque ( selon les premiers signes cliniques relevés à l'hôpital d'Adzopé) et meurt. Une véritable nuit d'enfer ! Au petit matin du lundi 6 juin, un silence de cimetière recouvre Yakassé-Mé. Quelques jours plus tard, au cours d'un conseil tenu par la chefferie, 45 blessés sont enregistrés, et le constat est fait de nombreux villageois portés disparus. Grâce au concours de l'Opération des nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci), les blessés sont évacués à l'hôpital d'Adzopé. A ce jour, il plane une menace sur les autochtones. Les éléments des Frci leur exigent le paiement de la somme 4,5 millions de F CFA, représentant la valeur, selon eux, de leur véhicule pick-up, détruit par les jeunes du village, lors des affrontements, sous peine d'une autre descente

Alain BOUABRE, Soir info N° 5024 du vendredi 17 juin 2011

Amélioration de la situation des droits de l’homme : 69 villages des 3 ‘A’ remercient l’ONUCI





Abidjan - Une délégation de la chefferie traditionnelle de 69 villages de la région de l’Agneby s’est rendue, jeudi 30 juin 2011 à Sébroko pour remercier l’ONUCI de sa contribution au rétablissement de la paix en Côte d’Ivoire.

La délégation composée d’une douzaine de chefs traditionnels, a exprimé sa reconnaissance à l’ONUCI pour ses actions, notamment dans les départements d’Adzopé, d’Akoupé et de Yakassé-Attobrou, ayant permis une amélioration de la situation des droits de l’homme.

« Nous comptons sur vous et nous souhaitons que la normalisation amorcée se poursuive et s’achève », a déclaré le président de l’association de ces chefs, Nanan Dieudonné Béry.

Recevant la délégation, le chef du Bureau régional d’Abidjan, Omer Kalameu, a indiqué aux chefs traditionnels que l’ONUCI a fait son travail et continuera d’accomplir son mandat conforment au vœu du Conseil de Sécurité des Nations Unies. « Nous sommes au courant qu’il existe toujours des violations de droits de l’homme dans vos localités. Nous continuons de surveiller la situation de près », a déclaré, M. Kalameu.

Auparavant, l’un d’eux, Nanan Assi Dede Paul avait envoyé un courrier, à la mi-juin, pour adresser ses « sincères remerciements » au Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Côte d’Ivoire, Y.J. Choi et à travers lui, à toutes les agences de l’ONU en Côte d’Ivoire, « pour le règlement de la crise ».

SOURCE : ONUCI http://news.abidjan.net/h/403233.html