dimanche 4 avril 2010

Communication traditionnelle - Le tambour parleur se meurt en pays akyé

"Atimbâ" ou "Atimbrâ". C'est le tambour parleur en pays akyé. Son existence dans les départements d'Adzopé, d'Akoupé et de Yakassé-Attobrou est liée, dit-on, à celle de certains grands chefs coutumiers d'alors, dont la seule volonté en a fait un élément culturel de référence. Malheureusement, le temps glorieux du tambour parleur semble bien loin.

Samedi 6 août 2008. Les populations de Mêbiffon, localité de la nouvelle sous-préfecture de Biébi dans le département de Yakassé-Attobrou, s'apprêtent pour les funérailles de l'un des fils de ce village, décédé il y a quelques mois. Tout est réuni ce jour pour donner à cette cérémonie funéraire, un cachet purement traditionnel, comme cela se fait chez les Akan et particulièrement chez le peuple akyé. Antre autres éléments traditionnels de référence, on note la présence du tambour parleur, excellent moyen de communication traditionnelle par le passé. Majestueusement dressé dans un coin du cercle formé pour la circonstance, le tambour parleur est entouré de deux à trois autres petits tam-tam accompagnateurs. Avec aux alentours des batteurs plus zélés que d'ordinaire. "Dans l'ancien temps, le tambour parleur était le moyen de communication par excellence", indique notre guide. Avant de poursuivre. "Les décès, les naissances, les visites de marque, les cérémonies traditionnelles de rejouissance, l'éloge des rois et autres chefs coutumiers, tous ces grands événements étaient annoncés aux populations au moyen du tambour parleur qui, par la même occasion, servait d'élément clé dans l'animation des cérémonies publiques".

Les trois fonctions du tambour parleur

En clair, selon les précisions d'un natif de la région, "le tambour parleur a trois fonctions essentielles. A savoir, la fonction solennelle (aspect griotique), la fonction guerrière (animation des danses guerrières) et la fonction ludique (animation des cérémonies de rejouissances", explique Atsé Chaoua Désiré, chargé de communication au ministère des Mines et de l'Energie.
Et comprendre le langage du tambour parleur relevait et relève encore aujourd'hui, d'un exercice difficile. Ce que confirme l'honorable Kouao Kouao Louis XIV du village de Bouapé.

"Il n'était pas donné à tout le monde de décoder le langage du tambour parleur". Pour cela, ajoute le sexagénaire, "il fallait assister régulièrement aux cérémonies publiques pour percer le secret. En plus, il fallait surrtout côtoyer les vieux pour connaître les explications des différents sons du tambour parleur et les insinuations qui accompagnent les gestes des danseurs". Selon une anecdote de la région contée par notre guide, le rituel veut qu'à l'occasion du décès d'un vieillard, le tambour parleur évoque auparavant les noms d'animaux féroces, des cours d'eau puissants ou sacrés, avant de dire exactement le nom de celui qui vient de mourir. Et bien avant tout ce cérémonial, on doit offrir de la boisson (alcoolisée de préfence) aux batteurs qui doivent à leur tour, "laver" le tambour parleur afin qu'il produise de meilleurs sons. Nanan Assi Yapo Jonas, chef de terre du village d'Assikoi, va plus loin. "De façon générale, dès l'annonce d'un décès, les délégations qui arrivent pour les obsèques doivent se conformer à un rituel rythmé et surtout commandé par le tambour parleur dont le langage tient de fil conducteur à la cérémonie", explique le notable. Avant de préciser qu'en même temps qu'il annonce l'arrivée d'un visiteur ou d'une nouvelle délégation, le tambour parleur demande son identité en ces termes. "Krossan odimansè" ou koitasabi". Autrement dit, "homme, qui es-tu ?" ou "comment t'appelles-tu ?".

Le tambour parleur invite à la danse

Après que le visiteur se soit présenté en bonne et due forme, le tambour parleur l'invite à danser. Les pas de danse et les grands gestes qui les accompagnent, ajouté à cela, les différents sons produits par le tambour parleur finissent par situer l'assemblée sur la vraie personnalité du visiteur ou du danseur. Soit qu'il est orphelin de père ou de mère soit que ses deux parents sont encore en vie ou décédés. "Les spécialistes et autres habitués des cérémonies funéraires, en voyant la scène avec les mouvements de bras, peuvent décoder aisément le message véhiculé par le tambour parleur et les tam-tam accompagnateurs", explique le doyen Kouao Kouako. Qui renchérit en précisant qu'une fois ce cérémonial terminé, le tambour parleur annonce officiellement le visiteur ou la délégation aux populations qui doivent prendre des dispositions utiles pour l'accueillir. Alors, selon notre interlocuteur, s'ensuit une cadence spéciale, nourrie surtout par les petits tam-tam accompagnateurs. Et dès que le visiteur ou la délégation prend place dans l'assemblée, à en croire notre interlocuteur, le tambour parleur lui présente immédiatement ses condoléances en ces termes. "Yako yako yako. Mais tout ce service, semble-t-il, n'est pas gratuit. Après chaque prestation et comme pour récompenser ses efforts, le tambour parleur réclame au visiteur (ou à la délégation) de quoi à boire ou à manger", témoigne le chef de terre d'Assikoi Nanan Yapo Jonas. Qui ne manque pas d'imiter les sons du tambour parleur à cette occasion. "Pétépré apré-apré pétépré apré-apré ". Et plus le visiteur tarde à réagir pour satisfaire les batteurs, plus le tambour parleur insiste. Il peut se faire que, selon nos différents interlocuteurs, le visiteur n'arrive pas à décliner correctement son identité. Dans ce cas, dit-on, le tambour parleur annonce à l'assemblée qu'elle a affaire à un inconnu, un déraciné ou un esclave. Il (le tambour parleur) le présente alors en ces termes. Bakalégué koffiessou", (un arbre que le vent peut déraciner et emporter à sa guise).

Seul, l'homme a le droit exclusif de battre le tambour parleur

Battre un tambour parleur chez les akan et particulièrement en pays akyé, est tout un art dont seul l'homme a le droit exclusif. C'est ce qui se raconte un peu partout dans la région. "Chez nous, c'est l'homme qui a le droit de taper le tam-tam, confirme le doyen Kouao Kouao. Qui ajoute : "Le choix se fait parmi tous ceux qui aiment avant tout la tradition et qui se sont essayés au moins une fois au tam-tam ordinaire". Il n'y a pas de formation ou d'initiation particulière, semble-t-il. Car selon Béda Julien, instituteur à la retraite, "les batteurs se forment sur le tas et ils se perfectionnent avec le temps, et surtout au fil des cérémonies funéraires et autres occasions de réceptions officielles", précise-t-il. Avant de relever que dans ces conditions, il n'est pas rare de voir les batteurs se tromper de notes en pleine cérémonie. Si tel était le cas, comme le souligne cet autre enseignant, M. Amon, "l'assemblée ne leur en tient pas rigueur. Il appartient tout simplement au danseur de le signifier discrètement aux batteurs, qui rectifient immédiatement les notes et le rythme de départ".

Le temps glorieux du tambour parleur semble bien loin

Il est aujourd'hui bien loin le temps où les gens vénéraient presque le tambour parleur. A en croire ce témoignage. "Dans nos régions, nos grands parents vouaient un attachement particulier au tambour parleur qui représentait à la fois pour eux, leurs yeux et leurs oreilles. Malheureusement, aujourd'hui, avec le modernisme, ce n'est plus le cas. Les moyens de communication même les plus sophistiqués existent partout. Nos parents des temps anciens se retrouvent aujourd'hui difficilement dans ce nouveau contexte", raconte Assi Atsé Mesmin, formateur et chercheur en photographie. Quant au chef du village d'Ahuikoi (commune de Yakassé-Attobrou), en véritable nostalgique, il regrette. "C'est dommage. Notre tradition se meurt. Le tambour parleur a perdu de sa valeur. Pour qu'il retrouve son importance d'antant, il faut que les jeunes générations s'intéressent à leur tradition et à leur culture", suggère Nanan Nyamblé Ahui Jules, chef du village d'Ahuikoi. Et pourtant, selon des témoignages recueillis çà et là, des villages comme Asseudji, Moapé, Bouapé, N'koupé et autres ont été célèbres dans le temps, à cause, dit-on, du caractère presque sacré de leurs tambours parleurs. Ainsi, on parlera du "bindoh" de Bécédi-Brignan et de Grand-Akoudzin (sous-préfecture d'Agou) ou du "minin" de N'Koupé et de Moapé (sous-préfecture d'Adzopé).

"L'existence du tambour parleur en pays akyé est liée à l'existence et à la volonté culturelle de certains grands chefs qui en ont fait un élément culturel de référence", fait remarquer Atsé Chaoua Désiré. Selon lui, le tambour parleur du village de N'koupé a été inspiré par le prince Yattêh N'guessan, chef hiérarchique des akyé pendant la colonisation. "Mais le plus expressif de ces tambours parleurs en pays akyé fut celui de Moapé (environ 2,50 m de longueur), avec le chef Séka Séka, mort au début du 20e siècle", conclut Chaoua Désiré.

Ainsi, comme le reconnaissent nos différents interlocuteurs, toutes les localités des trois départements d'Adzopé, d'Akoupé et de Yakassé-Attobrou ont fait à l'époque, du tambour parleur, un élément culturel indispensable.

Enquête réalisée par Patrice Tapé dans Notre Voie du 3 Novembre 2009

La musique akyé : Pourquoi elle s'impose en Côte d'Ivoire ?

Il faut le dire tout net. Si la musique akyé s’est fait une place dans le milieu musical ivoirien et en dehors du pays, c’est en partie grâce aux cadres de cette région.

Avec leurs propres fonds, ils ont mis des instruments de musique à la disposition de leurs jeunes frères qui en avaient besoin pour non seulement faire montre de leurs talents. Mais surtout promouvoir la musique de chez eux. Témoins : Tout-puissant Audiorama, Ahiwo international et N’guié orchestra pour ne citer que ces orchestres-là. Allant plus loin dans leurs actes nobles, ces cadres ont tout mis en œuvre afin que tout musicien soit logé et rémunéré mensuellement. A côté de cela, il faut noter l’organisation parfaite qui règne au sein de tous les orchestres. De fins professionnels, les orchestres, selon leurs programmes, procèdent à des séances de répétition. Toute cette cohésion ne pouvait qu’expliquer leur bon état. C’est le lieu de tirer notre chapeau aux cadres pour leurs actions nobles. Et d’interpeller leurs collègues des autres régions car c’est ainsi qu’ils feront connaître la musique de chez eux.

Article de DD, tiré du quotidien "Le Front " du 04 juillet 2006 et en ligne sur : http://news.abidjan.net/article/?n=199753

mardi 23 mars 2010

Rythmes du terroir : Et si la musique akyée nous était contée

Sur l’initiative de Monique Seka, auteur, compositeur, interprète, la musique akyé sera à l’honneur le vendredi 07 juillet prochain au palais de la culture à Treichville (Abidjan, Côte d'Ivoire). Gros plan sur cette musique qui s’impose.

L’histoire de la musique akyé remonte aux années 1956-1957. Anoma Brou Félix, Yapi René, Abenan Louis pour ne citer que ceux-là mettent sur pied les premiers orchestres. Notamment "l’Ivoiris Band", "les musicaux folklores d’Adzopé", devenu plus tard "le Yapi Jazz". Avec ces orchestres, ils font connaître leur culture, à travers la région. Les années d’après, ils procèderont à des tournées dans d’autres villes de l’intérieur. Leurs talents leur vaudront des œuvres musicales appréciées de tous. Le doyen Anoma Brou Félix, invité à certains évènements culturels, laissait entendre qu’il disposait plus de six cents (600) compositions dans son répertoire. Après la belle époque de ces vétérans, d’autres artistes de leur trempe vont se révéler. C’est alors que des orchestres de renom vont voir le jour. Il s’agit d’Audiorama orchestra, devenu le Tout-puissant Audiorama, les Rossignols d’Anaguié, les Messagers de la paix, Fidèles compagnons et Alobia Akounda. Feu Okoi Seka Athanase (père de Monique Seka) et autres s’assureront. Quelques années plus tard, Ahiwo orchestra puis Ahiwo international et N’gué orchestra seront mis sur pied. Atsé Hylarion, chef d’orchestre du second groupe musical, transfuge du premier, éclabousse de son talent.

Sources d’inspiration et thèmes

A l’instar des autres, les orchestres akyé s’inspirent des faits de société. Notamment la jalousie, la méchanceté, l’amour, la solidarité [et surtout les choses de la vie, notamment la mort]. Ils puisent dans la tradition qui tend la main à la modernité. Le tout se fond dans des genres musicaux pour donner de la couleur aux créations. Qui prennent source dans "l’Akô", une danse des temps anciens, rythmé par les sons de tambours et clochets emmêlés aux sons de bouteille. L’osmose se produit avec "l’ayô" qui est une polyphonie incantatoire pour chasser le mauvais sort. "L’ako" et "l’ayo" en symbiose donnent la rythmique nouvelle à partir de laquelle ces orchestres guident leurs notes musicales modernes. Qui font aujourd’hui leur fierté. Ce nouveau traitement des musiques d’inspiration traditionnelle confère à ces orchestres l’universalité de leurs créations. Anon Anon Joseph, l’un des piliers de la musique akyé nous en dit plus. « La musique akyé se fait respecter aujourd’hui parce que ceux qui la pratiquent, sont talentueux ». A côté de cela, il note aussi la disponibilité de certains cadres qui, de façon volontaire, mettent la main à la poche. «Grâce à eux, on peut parler de tous ces orchestres. J’ai contribué à la formation de plusieurs orchestres akyé. Aujourd’hui, j’ai pris de l’âge, donc je vais préparer ma retraite. Il est temps de céder la place aux plus jeunes. Et c’est ce que je m’attellerai à faire dans les jours à venir. Grâce à la musique, je me suis fait des relations avec des personnalités de la place. Je vous apprends que c’est moi qui étais l’homme à tout faire de l’orchestre de la gendarmerie nationale ». Ceci caractérise les créations de la nouvelle génération de chanteurs que sont Monique Seka, Joëlle C, Alain Demari

Conditions de vie des musiciens

Contrairement aux membres des autres groupes musicaux, les musiciens des orchestres akyé mènent une vie bien rangée.
Tels des professionnels, tous les membres des orchestres akyé perçoivent mensuellement un salaire et sont logés par leurs responsables. Cette organisation leur permet de choisir chacun son quartier général. En ce qui concerne l’orchestre Ahiwo international, ce jeune groupe a élu domicile dans la commune d’Anyama. Un cadre de la région d’Adzopé, sous le couvert de l’anonymat, a à son tour apprécié le geste de ses camarades. « Nous devons en principe témoigner notre soutien aux artistes de chez nous. Cela passe nécessairement par l’achat des orchestres. Si vous voyez aujourd’hui que l’on parle de la musique de chez nous, c’est parce que les artistes travaillent dans de bonnes conditions. Seuls les membres d’orchestres akyé perçoivent mensuellement un salaire. Même s’ils ne jouent pas. Qui peut le faire dans ce pays ? Personne. Ils sont aussi logés. Cela prouve combien de fois nous aimons notre culture. Nos camarades des autres régions devraient en faire autant. Mais ce n’est pas ce que nous constatons malheureusement ».

Tournées et discographies

Afin de mieux promouvoir leur culture, les orchestres akyé se produisent régulièrement à l’occasion des soirées. En ce qui concerne Ahiwo International, ses concerts à Abidjan se déroulent au Maquis du château à Abobo-Avocatier (son temple) et au complexe bar éclat à Yopougon-Niangon. En plus de ces lieux de prédilection, ce groupe musical a aussi animé des soirées à l’intérieur du pays et dans la sous-région. Il a participé du 11 juin au 14 juillet 1999 à une tournée en France. Celle-ci a été ponctuée par trois concerts. Deux à Orey du Bois et un à la salle LSC à Saint Denis. Le tout suivi de l’enregistrement de l’album "Paris 2000" arrangé par Bamba Moussa Yang. Pour la discographie, le groupe Ahiwo international dispose d’un effectif d’une dizaine d’œuvres musicales. Citons pêle mêle "Espoir" en mai 98, "persévérance" (décembre 98), "Paris 2000" (décembre 99), "Union" (en mars 2000), "Sensation" (décembre 2000), "Tour de contrôle" (décembre 2001), "Arc-en-ciel" (décembre 2002), 1er best of "Ebié sinbin" (avril 2003).

L’occasion sera une fois de plus donnée aux mélomanes et aux amoureux de la musique Akyé d’apprécier le talent de ces musiciens, auteurs compositeurs et interprètes vendredi prochain. Sous le coup de 21 heures au palais de la culture à Treichville. Lors du festival de la musique Akyé, une idée de Monique Seka. La fête sera belle avec la participation d’Alain Demari, Lato Crespino, Joëlle C, Monique Seka et bien d’autres orchestres akyé.

Un article paru dans le quotidien ivoirien "Le Front" du 04juillet 2006 et en ligne sur http://news.abidjan.net/article/?n=199751

mercredi 17 mars 2010

Quelques documentations sur la culture et le peuple akyé

Je présente ici des documentations non moins exhautives pour ceux qui aimeraient faire des recherches sur la culture et le peuple akyé. Ce sont entre autres :

AHOUA Firmin, BROUH Patrice (2010). Parlons Akyé Bodin : Suivi d’un lexique alphabétique akyé-français/français-akyé, L’Harmattan, Coll. Parlons…, 339 p.
ATSÉ N'cho Jean-Baptiste (2000). L'akyé : une étude comparative du bodin, du kétin et du naindin, Mémoire de Maîtrise, Université d'Abidjan-Cocody, Département des Sciences du Langage,127 p.
« Attié (Akyé) », in Bibliographic surveys of African peoples, vol. 1. Department of Fine Arts, Indiana University, Bloomington, Ind., 1979
« Les Attie (Côte d'Ivoire) », in Revue d'ethnographie et des traditions populaires (Paris), 3 (9), 1922, p. 1-10
AYE-MONNET Agnès (1985). Chants et chansons en pays Akye : valeur expressive, valeur didactique, Université nationale de Côte-d'Ivoire. Faculté des lettres, des arts et sciences humaines, 342 p. (Thèse de 3e cycle)
BONI Dian, Le pays akyé (Côte d'Ivoire). Étude de l'économie agricole, Annales de l'Université d'Abidjan, 1970, Série G, Tome 2 Fascicule 1.
DECOSSE Raoul Garnier, Soins corps et "âmes" : l'ordre d'une existence en pays attié, Côte d'Ivoire, Tours, 1990, 3 vol. 1 036 p.
KARCHE Gérard (1976). Sociologie du savoir d'une société différente (les Akyé de Côte d'Ivoire), Université de Paris 5, 2 vol., 283 p. (Thèse de 3e cycle)
KOUADIO N'guessan Jérémie (1996). Description systématique de l'attié de Memni (langue kwa de Côte d'Ivoire), Thèse de doctorat d'Etat, Université de Grenoble III, France.
NIACADIÉ Georges (1983). La musique du "dépri" : tentative d'approche de l'art musical d'un chansonnier d'Attie, Université François Rabelais, Tours, 1983, 95 p. (DESM d'Ethnomusicologie)
PAULME Denise (1966). « Première approche des Attié (Côte d'Ivoire) », Cahiers d'Etudes Africaines, N° 21, volume 6, p. 86-120
TOMMASINI André (1911). « Les Attiés » dans Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, 7 décembre 1911, série 6, t. 2, p. 399-412
VINCENTI J. « Coutumes Attié », in Bulletin du Comité d'études historiques et scientifiques de l'Afrique occidentale française, 5 (1) janvier-mars 1922, p. 58-76
VISONA Blackmun Monica (1984). Art and authority among the Akye of the Ivory Coast, University of California, Santa Barbara, 317 p.
YAO YAO Isidore (1982). Le fokué : musique et classe d'âge en pays akye (Côte d'Ivoire), Université François Rabelais, Tours, 98 p. (DESM d'Ethnomusicologie)

Parlons Akyé bodin : Suivi d'un lexique alphabétique akyé-français/français-akyé



Présentation de l'éditeur
L'akyé (ou attié) est, parmi les langues kwa parlées au sud est de la Côte d'Ivoire, une des langues minoritaires classées comme un isolat. La culture et la langue restent relativement peu décrites. L'akyé est une langue qui défie la plupart des analyses classiques par son système phonologique et grammatical, peu commun dans les langues kwa connues à ce jour. Comme les autres ouvrages de la collection, Parlons akyé bodin donne des éléments fondamentaux de la phonologie, de la grammaire de la langue, inclut un lexique de plus de 2000 entrées, et propose des phrases utiles pour la conversation courante. Le lecteur y trouvera des informations sur les coutumes et les traditions des Akyé, qui sont très proches de celles des Akan.

Biographie des auteurs
Firmin Ahoua est professeur de linguistique générale à l'université de Cocody à Abidjan et secrétaire-trésorier de la Société de linguistique de l'Afrique de l'Ouest. Il a obtenu le doctorat et l'Habilitation à diriger les recherches à l'université de Bielefeld, où il a occupé, en 2002-2003, la chaire de professeur titulaire de linguistique générale. Lauréat des bourses Fulbright et Humboldt, il dirige des projets de recherche sur les langues kwa et les langues en danger de disparition. fi est également diplômé en hébreu biblique.

Patrice Brouh Achie est instituteur ; titulaire d'une maîtrise et prépare un DEA en linguistique. L'akyé bodin est sa langue maternelle.

Parlons Akyé Bodin est un ouvrage de 339 pages publié chez L'Harmattan