jeudi 4 août 2011

Akoupé : Après l'insurrection matée par les FRCI, 11 villages préparent une révolte contre Ouattara



Les populations de la localité d’Akoupé Zeudji, village du Premier ministre Aké N’Gbo, manifestent désormais au grand jour leur hostilité contre les Frci après l’attaque de leur village par ces derniers, et qui a fait plusieurs blessés graves et des dizaines de maisons villageoises incendiées. Et au-delà d’Akoupé Zeudji, 11 villages de la région manifestent leur ras-le-bol devant les violences quotidiennes commises par les FRCi de Ouattara.

Selon le quotidien Nord Sud, ce qui s’est passé lundi à Akoupé Zeudji n’est qu’une goutte des larves du volcan insurrectionnel qui couve dans ce bled de 20 mille âmes et ses onze villages satellites. Si Petit Akoupé retrouve progressivement ses esprits, il n’en demeure pas moins que l’hostilité entretenue depuis des mois par les FRCI contre ces paisibles populations qui ont eu le tort d’avoir un des leurs Premier ministre de Laurent Gbagbo, est bien réelle.

Lundi dernier à la place publique, devant le sous-préfet d’Anyama, Mme Gnabro Nicole et le préfet de la région des lagunes, Diakité Sidiki, Akré Bernard a déclaré : «nous ne voulons plus des Frci. Nous exigeons leur départ. Ce n’est pas leur village. C’est le nôtre et puis c’est Gbagbo qui est notre président. Tant qu’il ne sortira pas de prison et qu’il ne fera pas une déclaration pour dire qu’il a effectivement perdu les élections, alors nous le considérons comme notre chef. On ne reconnaît pas Alassane Ouattara. Nous sommes fatigués des Frci. Qu’elles aillent surveiller leur président Alassane ». A la suite du jeune homme, Djoman Daniel, un autre villageois déscolarisé pique au vif : «notre village nous appartient. On accepte celui qu’on veut. Frci, oh ! On ne veut pas. Nous sommes traumatisés par leur présence. Qu’elles nous foutent la paix. Nos parents, le premier ministre Aké N’Go et notre président Gbagbo sont en prison. C’est eux que nous reconnaissons comme seuls interlocuteurs. Alassane n’est pas notre président ».

Les hommes du Com’zone Diomandé Lanciné, chef du 3ème bataillon d’Anyama secondé par l’adjudant Frci Kamagaté Amadou, ont pris ces cris de détresse des populations avec rage et se sont mis à les battre à sang. Ces derniers ont trouvé refuge dans la forêt abandonnant le village aux mains des femmes.

A Attinguié, situé à près de 10 kilomètres d’Akoupé Zeudji, la population bouillonne. Elle tient à se défendre jusqu’à la dernière goutte de son sang contre les Frci qui sont pour elles une Force mortelle.

Nous suivons de près la situation à Akoupé Zeudji.

Serge Touré

Source : Nord-Sud N° 1831 du 3/8/2011

Akoupé-Zeudji : Les Frci attaquent le village d’Aké N’Gbo, plusieurs blessés



Le village natal de l’ex-Premier ministre Aké N’Gbo détenu actuellement à Boundiali. On dénombre plusieurs blessés par balles et des personnes ont eu des oreilles tranchées. Selon les informations reçues, ces exactions perpétrées par les Frci se sont déroulées, le dimanche 31 août dernier. Tout a commencé aux environs de 17h, ce jour-là. Un jeune du village, Gbakré Awo, a porté un pantalon treillis de son père ancien combattant.

Les Frci, forces pro-Ouattara, lui ont demandé de l’ôter. Face à son refus, les éléments des Frci veulent le bastonner et les jeunes du village s’opposent. Les affrontements sont ainsi enclenchés.
2 villageois sont blessés par balle et un autre qui revenait du champ est agressé sur la route. Au dire de nos informateurs, les Frci appellent du renfort et repartent attaquer le village toute la journée du lundi 1er août dernier. Ils font encore de nombreux blessés graves dont certains ont eu des oreilles tranchées.

Les populations abandonnent le village pour se cacher dans la brousse. Saisi de ces exactions gratuites sur les populations, le sous-préfet d’Anyama intervient pour ramener le calme, mais les populations victimes de l’armée des Frci ne veulent plus de ces soldats qui se comportent, selon elles, comme des bandits.
Selon les témoignages, depuis que les Frci se sont établies à Akoupé-Zeudji, les populations ne sont plus en paix. Elles sont rackettées à longueur de journée. Les tracasseries, humiliations, terreur et persécutions sont si récurrentes que les populations n’entendent plus se soumettre à ces hommes en armes.

Benjamin Koré

Source : Notre Voie du 3 Août 2011

Akoupé / Création d’un Centre Culturel : Un opérateur économique français veut dynamiser le quartier de Jacqueville

A l’initiative du député français Terrot Michel, de la 12ème circonscription du Rhône, Loulou Debola a entrepris de rendre effectif, à Akoupé – où il s’est rendu, le samedi 30 juillet 2011 – le projet de création d’un Centre Culturel indépendant, qui aura pour vocation de prôner la francophonie, la culture et l’éducation. Cet espace pourra cependant servir aux enfants, pour la mise en scène de pièces théâtrales, a expliqué le Français Loulou, artiste-musicien, écrivain, auteur de «419 African Mafia». Loulou qui se présente comme un «facilitateur» des actions de la structure de Mediapolis Afrique, dont il est le représentant en France (à Lyon) a, par le passé, organisé à Akoupé et à Abobo, un concert (show case) de l’amitié franco-ivoirienne. Revenant sur la réalisation dudit projet, qui avait été mis en suspens du fait de la crise ivoirienne, Loulou s’est dit «heureux d’être de retour en Côte d’Ivoire pour mener des actions», qu’il veut voir perdurer. «On a envie de le faire pour dynamiser le quartier de Jacqueville à Akoupé», a expliqué, l’homme à plusieurs casquettes. A l’action du centre culturel, se greffe une action sociale, qui vise la lutte contre le Sida, dénommée «Stop Sida pour la planète». Pour lui, il s’agit «d’alerter les gens autour de la musique» avec un message préventif sur le bon usage du préservatif. D’ici 2012, Loulou Debola nourrit l’ambition de faire une action «d’envergure à l’échelle du pays».

Koné S.
Source : http://news.abidjan.net/h/406679.html